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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Luca
Dupont-Spirio Comme Parrott jadis et De Marchi plus récemment, Giordano Antonelli imagine un office de vêpres autour du Dixit Dominus. Chaque 16 juillet à Rome, l'église Santa Maria in Montesanto fête en grande pompe Notre-Dame du Mont Carmel. Le cardinal Carlo Colonna y convie un Handel de vingt-deux ans, qui produit pour l'occasion plusieurs motets - mais pas le Dixit, achevé en avril précédent.
L'oeuvre « carmélite » du
Saxon a inspiré nombre d'enregistrements. Seuls Parrott (Emi, 1987) et De Marchi
(DHM, 2012) en soulignaient l'aspect liturgique, par l'ajout de plain-chant; le
second rapprochait Handel de Caldara, autre contributeur à ces mêmes festivités.
Antonelli invite pour la première fois plusieurs musiciens que la chronique
place au Montesanto au tournant du siècle, lors des célébrations. On croise
ainsi Corelli, Scarlatti père, Bononcini fils, mais aussi Giovanni Paolo Colonna
-sans parenté avec le prélat - ou Bernardo Pasquini. De ce dernier, Salvatore
Carchiolo égrène élégamment les préludes De Handel ne subsistent que deux brèves antiennes mariales, Haec est regina -où s'annonce un délicieux parfum de Water Music - et Te decus virgineum, ainsi que... le Dixit, pièce rapportée donc. Encore le plain-chant remplace-t-il les airs du Virgam virtutis et du Tecum principium. On comprend un tel choix face aux limites des solistes, dont deux contre-ténors à la peine. Rendons toutefois hommage à un choeur alerte, précis face à un chef qui soigne le contrepoint - manque seulement l'étoffe. Évitons le parallèle avec les références signées Parrott, Gardiner ou Minkowski et profitons, ailleurs dans le disque, d'un beau panorama romain.
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