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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Yves
Clément Le pianiste Vikingur Olafsson, après avoir mis Bach en miroir de ses transcripteurs (cf. no 674), illustre ces propos avisés dans un programme qui alterne les partitions des deux génies français. En témoigne la pièce Hommage à Rameau (une sarabande), extraite du premier Livre des Images de Debussy, jouée ici avec une grande noblesse : elle conclut ce parcours original entamé par le hiératique Prélude de La Damoiselle élue (tiré de la version piano-chant) et qui comprend, entre autres, une transcription onctueuse des Heures et des Arts des Boréades, ultime chef-d'œuvre de Rameau... L’interprète islandais livre un monde de grâce et de finesse; cérébral certes, mais jamais aride pour autant, et servi par une prise de son à la hauteur du projet. Son Debussy, très libre et d'une remarquable,clarté, est plutôt à. la pointe sèche, ce qui le rapproche de Rameau. Se voir ainsi ciselé plutôt que noyé dans de douteuses vapeurs hédonistes lui est bénéfique, et n'interdit pas les passages d'une rare tendresse (Jardins sous la pluie). Serenade for the Doll et The Snow is dancing peuvent sembler un peu expédiés, mais c'est au profit d'une vie remarquable. Des pas sur la neige sont glaçants à souhait, avec cette aristocratie un rien distante, quasi chopinienne. Ondine prend la dimension d'une fresque. Les pièces de Rameau, idéales de légèreté, profitent de ce toucher pointilliste adéquat, sans coquetterie. Citons, pêle-mêle, la fine inquiétude du Rappel des oiseaux, l'émouvant Entretien des Muses, la parfaite allégresse de La Joyeuse et des Cyclopes, le lyrisme tendre de La Cupis, ou la «boîte à musique» si distinguée des Menuets des Nouvelles Suites.
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