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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier Fi de la philologie et des plus récents questionnements musicologiques ! La partition n'est qu'un objet sur lequel se déploie l'imagination de Raphaël Pichon. Un choeur de trente-six chantres et un luxueux plateau de solistes sont soutenus, voire doublés, par un ensemble instrumental coloré, dont un continuo surabondant, aux réalisations décoratives. De somptueux dispositifs concertants sont partout introduits, parfois au détriment de l'équilibre du contrepoint, etc. Le chef privilégie les oppositions de masses et de couleurs, souligne avec ingéniosité les dissonances, use à bon escient de la spatialisation... mais reprend aussi à son compte des lieux communs : un basson goguenard (Laetatus sum) absent de la partition, des récitations psalmodiques en falso bordone surexcitées, des conclusions ralenties à l'extrême : partout, le tempo de l'affect prévaut sur la proportionnalité du tactus. Certaines pièces sonnent mieux que d'autres, tel l’Ave maris stella (superbe solo de Lucile Richardot). Mais quelle idée saugrenue d'avoir amplifié les trois ténors par les hommes du choeur à la fin du Duo serafim! Comme Gardiner, Pichon renonce à transposer le Magnificat à la quarte inférieure. Certes, cette tonalité suraiguë est « scotchante » lorsque les troupes sont à la hauteur. Ici, elles peinent, même le valeureux Emiliano Gonzalez Toro... À trop multiplier les effets à seule fin d'impressionner, est-on encore éIoquent ? |
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