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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Guillaume
Bunel Le titre laisse rêveur. L'« attraction exercée par Rome » sur les musiciens de la Renaissance : voilà l'occasion de faire entendre les multiples trésors qui dorment dans les manuscrits du Vatican, d'évoquer l'extraordinaire bouillonnement de talents alors au service du souverain pontife... Harry Christophers s'en tient à un « best of » des polyphonies chantées à la chapelle papale, depuis le motet Illibata de Josquin jusqu'au Miserere d'Allegri. Cet aperçu légèrement réducteur des répertoires romains et de leurs mutations au cours du XVIe siècle est toutefois émaillé de quelques curiosités, telles les Litanies de Felice Anerio (ca. 1560-1624). Certes moins sophistiquées que les compositions de ses prédécesseurs, elles donnent une idée de la musique écrite pour le pape au début du XVIIe siècle.
Un tel programme supporterait
difficilement la moindre imperfection. Fort heureusement, la réalisation vocale
des Sixteen s'avère irréprochable. De bout en bout, la justesse parfaite, la
précision rythmique offrent un rendu limpide du contrepoint. La grande
plasticité du choeur, généralement à deux ou trois voix par partie, lui permet
de passer avec aisance de la sévérité des motets de Josquin à l'exubérance des
oeuvres plus tardives. L’idée d'orner les versets successifs du Miserere
d'Allegri, de sorte qu'ils reflètent l'évolution des pratiques historiques,
apparaît ingénieuse. Il faudra, pour l'apprécier pleinement, se reporter à un
bref panorama des sources, disponible en ligne... mais réservé aux anglophones.
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