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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Guillaume
Bunel Après deux remarquables opus dédiés à Bernardino de Ribera puis Sebastian de Vivanco (Hyperion, cf. nos 652 et 671), De Profundis dévoile un autre maître peu connu de la Renaissance ibérique, quasi absent au disque. Si la carrière de Juan Esquivel le cantonna à des postes assez obscurs, sa musique le révèle comme un contrapuntiste de tout premier ordre. Très sobre, d'une extrême habileté, le langage d'Esquivel soutient la comparaison avec celui de ses plus fameux contemporains, Victoria en tête. Placée au coeur de ce programme, la messe-parodie d'après le motet Hortus conclusus de Rodrigo de Ceballos le démontre avec splendeur. Bien que les figures du motet soient immédiatement identifiables, Esquivel s'y livre, dès les premières mesures, à un travail de recomposition presque total. Les motifs familiers y sont redisposés en une forme plus compacte, qui change radicalement l'allure de son modèle.
Le choeur masculin, à la
palette sombre et distribué à trois ou quatre voix par pupitre, s'avère
remarquablement homogène. Mais la captation un rien distante engendre un son
légèrement mat et assourdi qui manque de sensualité, parfois de clarté dans les
attaques. Il en résulte un disque un peu austère mais séduisant par sa rigueur,
à la manière d'un portrait de Velazquez. |
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