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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Nous connaissions Leonardo Garcia Alarcón découvreur et arrangeur. Une autre facette de son talent, celle de véritable compositeur, se révèle à la faveur de cette exhumation d'El Prometeo d’Antonio Draghi, puisque la musique perdue du troisième acte est entièrement de sa main - ce qui, en l'occurrence, invalide tout parallèle avec le travail d'un Franz Xaver Süssmayr ou d'un Friedrich Cerha, L’équilibre remarquable entre récitatif et arioso place cet « opéra italien en espagnol », créé en 1669 pour fêter l'anniversaire de la reine d'Espagne, dans la mouvance de Cavalli. Que ce soit dans le tissu connectif des ritournelles ou dans le modelé des lignes mélodiques, difficile de repérer les coutures. Sans doute cette absence de disparité stylistique est-elle favorisée par l'instrumentarium, très étoffé, réuni par le chef démiurge (percussions, saqueboutes et cornets), lequel a pour vertus de varier les climats et d'apporter une touche bienvenue de pittoresque ibérique. Le ténor subtil de Fabio Trümpy est à la hauteur du mythe, quand le rôle de Thétis tombe sans un pli sur le soprano sensuel de Mariana Flores. Irréprochables seconds rôles et fantastique Choeur de Namur. Si ce composite Prometeo reste une curiosité, il semble difficile de pouvoir l'écouter, dans de meilleures conditions. |
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