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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Jean-Christophe Pucek Il en va de Westhoff comme de bien d'autres compositeurs de ce XVIIe siècle auquel il appartient (Froberger ou Louis Couperin, par exemple): l'incertitude de ce que nous savons d'eux les transforme en ombres errantes. Peu d'oeuvres nous sont parvenues de ce fils de luthiste, attaché à sa foi luthérienne au point d'avoir quitté ses emplois de musicien et de professeur de langues à la cour dresdoise d'Auguste le Fort lorsque celui-ci se convertit au catholicisme. Ses voyages le conduisirent en Suède, puis en France où deux de ses oeuvres furent publiées. Louis XIV goûta d'ailleurs fort l'une des deux et la surnomma « La Guerre ». Ses six Suites pour violon seul, publiées en 1696 sont organisées selon le même schéma (allemande, courante, sarabande, gigue). Elles imposent un jeu polyphonique à l'instrument et se révèlent exigeantes non seulement techniquement, mais aussi dans leur impératif de variété. Jusqu'à présent, il fallait se contenter de l'enregistrement réalisé en 2010 par Gunar Letzbor (Arcana, cf. no 579), le seul à nous offrir l'intégralité du recueil au violon baroque. Plamena Nikitassova, considérant la sixième Suite incomplète, n'en retient que cinq et y ajoute l'une des deux « parisiennes ». Tout en adoptant une tenue plus historique de l'instrument (assez bas sur la poitrine) comme de l'archet, l'interprète surclasse aisément son prédécesseur dans tous les domaines - agilité, fluidité, expressivité. Pensée et maîtrisée avec exactitude, sans rien d'affecté, sa lecture respire intensément, déploie son chant, chaloupe ses danses en insufflant luminosité, inventivité et sensualité. Avec l'enregistrement superlatif par Les Plaisirs du Parnasse (ZZT, 2005) des sonates de 1694, ces Suites quintessenciées rendent à Westhoff un hommage qui l'élève bien au-dessus de son rôle de précurseur.
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