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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier
Rouvière Programme alléchant que celui concocté par la basse François Bazola et son ensemble Consonance, créé en 2011. Divisé en deux parties (« À l'église», « Au théâtre»), il ne propose, à l'exception des extraits des Orfeo de Monteverdi et de Rossi, que des oeuvres rares du Seicento, pour la plupart d'une suffocante sensualité (on pense notamment aux deux motets de Carissimi). Hélas, celle-ci se devine ici plutôt qu'elle ne s'entend.
Passons sur la modestie des
voix: à celle de Bazola lui-même, besogneux dans la pièce de Cazzati sur la «
brièveté des plaisirs mondains », répond celle des deux sopranos (Cécile Granger
et Noémi Rime), dont l'émission serrée et instable met en péril la justesse (le
début d'O amantissime Jesu est particulièrement incertain). Plus gênant,
dans un tel répertoire: l'oubli de la
sprezzatura.
Réclamée par Caccini, cette libre interprétation de la mesure doit donner
l'illusion de l'improvisation - elle est ici remplacée par une battue scolaire,
jusque dans les variations sur La Monica, mélodie que les Français
connaissent sous
le titre d'Une jeune fillette. Si la Sonate en dialogue de
Salomone Rossi conserve une certaine magie, la cantate O si quis daret de
l'autre Rossi, Luigi, se traîne, tandis que les ornements de Monteverdi (Ego
dormio) et Patta (Ecce tu pulchra es) patinent. Allez, on efface
cette carte de visite et on en prépare une autre.
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