Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Trente ans: c'est le nombre d'années que Vivaldi passa à l'Ospedale della Pietà, l'un des hospices vénitiens qui recueillait et prenait en charge les orphelines. C'est aussi l'âge de l'ensemble Europa Galante, dont les recréations vivaldiennes ont sensiblement bousculé la discographie. Un anniversaire doublé d'un retour aux sources pour Fabio Biondi, lequel nous gratifie pour l'occasion de deux inédits : le Concerto « per la Signora Chiara » RV222 et le Concerto «per Anna Maria » RV349, tous deux issus non pas de la Bibliothèque nationale universitaire de Turin mais du Conservatoire de Venise. La manière de Fabio Biondi a-t-elle changé avec le temps ? Force est de reconnaître qu'elle s'est modérée, et que les dérapages parfois incontrôlés de l'archet laissent place ici à une conduite mélodique soignée, même si notre Sicilien a toujours tendance à privilégier les articulations courtes aux dépens des longues respirations. Dans le Concerto pour deux violons RV 513, par exemple, le jeu d'Amandine Beyer et Giuliano Carmignola (Harmonia Mundi, 2016) se révèle, sinon plus approximatif, du moins plus fantasque que celui du tandem Biondi-Rognoni. Il en va de même de l'accompagnement, crépitant du côté des Incogniti et d'un équilibre apollinien du côté d'Europa Galante. Cela dessert, en revanche, la lecture trop sage du Concerto pour cordes RV152, auprès de laquelle Andrea Marcon (Archiv, 2003) déploie un théâtre de couleurs et de dynamiques. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews