Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Ivan A.
Alexandre
Nigel Rogers antre chez
Dowland comme chez Monteverdi, par le verbe. Contre l’angélisme d'Alfred Deller
et ses disciples, le ténor britannique chante ici-bas, en homme pour les hommes.
La technique, supérieurement cultivée, ne s'attache qu'au flux, au vers, à la
clarté de l'accent. Adieu mélancolie, adieu dolens. L’artiste ne cache
rien, ne souffre pas, même en secret. Flow my tears paraîtra extérieur,
Sorrow stay plus ombrageux que désespéré, et ses « down, down, down
» sans chute. Mais que voilà du beau chant! du phrasé, du style. Les frivolités
du Livre III ont le teint matinal, et l'expression de Weep you no more
coule comme le ruisseau sur la joue, guidée par le plus délicat des luths. En
outre, s'il « manque » quelques perles (Come again, Can she excuse),
le florilège tiré des trois Livres et du Pilgrimes Solace sophistiqué de
1612 est un modèle d'intelligence. Y cherchez-vous ln darkness let me dwell,
vous le trouverez sur l'autre disque, dans le Musicall Banquet enregistré
neuf ans plus tôt. Robert Dowland, fils de John, ajoute en effet quelques
ayres de son père au Banquet musical publié en 1610 où l'Italien
Caccini côtoie le Français Guédron : avant de se tourner vers l’Amérique,
l'Angleterre sous Jacques ler ouvre ses côtes à l'Europe, ces choses arrivent.
Partout chez lui, Nigel Rogers couronne le banquet d'une Amarilli et
d'une chanson anonyme (O bella) à enseigner fissa dans nos écoles de
chant.
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews