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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier Fourés Dans la seconde moitié du XVIIe siècle Burney voit dans la musique française une « incurable expression qui indispose également les ignorants et les connaisseurs de tous les autres pays ». Pourtant l'Ouverture à la française, permettant pompe et danses, avait des émules dans le nord de l'Europe (Purcell, Handel, Telemann, Bach ... ). En Italie, toutefois, la musique française apparaît alors plus « exotique »; il est très probable que Veracini ait composé ses six Ouvertures à Venise, vers 1716, après avoir connu cette mode « allemande ». Treize ans après le premier volume (cf. no. 576), CPO nous livre la suite, assortie de deux sonates et d'un modeste concerto pour violon (authentique ?). Veracini contrôle bien mieux que Vivaldi ses pulsions italiennes lorsqu'il s'agit d'écrire « alla francese » : ses deux Ouvertures sont des bijoux qui savent autant honorer cette forme transalpine (goûtez le raffinement des sarabandes) que l'utiliser pour libérer son inspiration fougueuse,voire hargneuse, comme dans l'Allegro de l'Ouverture n° 3. Timbre, chaleur, émotion, précision, naturel, finesse, plaisir, fluidité : L’Arte dell'Arco apparaît ici au meilleur de sa forme. Guglielmo est extraordinaire dans les sonates : avec un continuo complice, son chant et son élan prennent à bras-le-corps les moindres recoins de ces compositions fiévreuses ; écoutez sa fantaisie virtuose sur le « Postiglione » (plage 10). Que le troisième volume ne tarde pas trop! |
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