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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier Fourès Tartini, personnage possédé, fantasque et émotif, est sans conteste un pilier de l'histoire du violon. Cet admirateur de Veracini et Vivaldi développe un style très personnel, où l'extravagance expérimentale du violon italien côtoie un esprit teinté des Lumières françaises. Voici un disque qui présente sans doute le concerto de Tartini sous son meilleur angle, même si le programme, à part un mièvre inédit, se concentre sur les valeurs « sûres », dont les D 56 et D 96. Andrea Marcon et la Venice Baroque Orchestra avaient d'ailleurs déjà enregistré ce dernier avec Giuliano Carmignola (Archiv) qui avait fait pleurer le monde entier dans le mouvement lent alternatif.
Chouchane
Siranossian, saluée dès 2015 par un Diapason découverte, transforme la
mécanique complexe du violon tartinien en une nécessité expressive pleine de
rebonds, de couleur, d'émotions: quelle artiste! L’articulation crépite, les
tenues absorbent, les résonances fascinent, l'ornement est fluide, la justesse
impeccable, les contrastes de caractères saisissants. Les mouvements lents, dont
le lyrisme a souvent donné naissance au kitsch le plus vertigineux, trouvent ici
finesse et retenue, D'autant que Marcon et ses troupes parviennent à assouplir
les ritournelles et les accompagnements des solos dont les structures et
envergures peuvent si facilement mener à la lourdeur et la platitude. Il fallait
rendre justice aux concertos de Tartini, c'est désormais chose faite. |
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