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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Luc Macia Si vous aimez un violoncelle épuré, aux dessins sans accrocs, et une fidélité sans errements aux partitions, ces Suites sont pour vous. Le talent de Mime Yamahiro Brinkmann, qui s'est perfectionnée auprès des meilleurs professeurs «baroquisants» des Pays-Bas et vit en Suède (elle joue dans l'Orchestre de Drottnigholm), est incontestable. Mais faut-il se satisfaire d'un Bach aussi lisse, où la limitation des affects confine parfois à la vacuité ? Avouons que ces sarabandes sans relief paraissent interminables. Celle de la Suite no 3, privée de ressort et de mise en scène dramatique, coule sans méandres et nous laisse de marbre. Lorsque la violoncelliste japonaise tente de sortir de sa réserve, il lui arrive de manquer son but (ces ralentis et ces pauses injustifiées dans le Prélude de la BWV 1008) ou de déployer un jeu trop appliqué. Mais tout n'est pas aussi critiquable. Le Prélude de la BWV 1009 est ainsi plus musclé et incisif. Plusieurs courantes et quelques gigues, prises à vive allure, tourneraient presque à la frénésie, notamment la courante de la BVW 1011, échevelée. Particulièrement soignés, les trios des bourrées et des gavottes apportent, fugitivement, des contrastes bienvenus à cette lecture un rien atone. Si l'élan fringant et les arabesques bouclées qui s'invitent dans, le trio des gavottes BWV 1011 se retrouvaient dans d'autres mouvements, sans doute serait-on plus élogieux. Mais face à une concurrence exceptionnelle, on reste trop sur sa faim. |
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