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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Philippe Venturini Ophélie Gaillard retourne dans la Venise de Vivaldi, après une étape autour des Sonates pour violoncelle (Ambroisie, 2005), toujours en compagnie de son instrument de Francesco Goffriller de 1737. À une anthologie classique, elle préfère un parcours très habillement constitué où le violoncelle adopte différentes tailles (violoncelle piccolo) et différents rôles, seul ou partageant l'estrade avec un alter ego, un basson, une paire de violons ou une voix. Pour rester dans ces « couleurs de l'ombre » qui tapissent ce programme, les voix, celles de Lucile Richardot et DelphineGalou, idéales d'éloquence, évoluent dans le registre grave.
La présente
réalisation saisit d'emblée par sa pâte sonore, onctueuse, et sa densité. Elle
séduit par la richesse de son continuo (clavecin ou orgue, théorbe ou guitare,
harpe et même percussions selon les concertos), l'optimisme solaire de ses
allegros et la tendresse ou la gravité de ses mouvements lents (RV 414).
Un archet aérien, la main gauche déliée, Ophélie Gaillard profite du timbre de
basse de son violoncelle pour souligner le lyrisme profond de cette musique sans
en gommer les aspérités, ni les variations d'intensité lumineuse. Une prise de
son généreuse,souligne le grain instrumental et la matière sonore. Ces «
couleurs de l'ombre » évoquent ainsi davantage Tintoret que Véronèse. |
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