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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jacques
Meegens Une soprano seule, a cappella, entonne librement Creata fusti O vergine Maria, contrafactum d'une ballata de Francesco Landini. Les résonances cuivrées d'un psaltérion répondent par touches pointillistes à son timbre clair et soyeux. L’acoustique réverbérante de l'abbatiale d'Ambronay enveloppe le tout d'un doux halo. Le discours s'intensifie : le velours d'une voix ténor dialogue avec un organetto rond et les graves diaphanes d'une vièle. Au coeur de la polyphonie, un contre-ténor apparaît en filigrane sous le luth et la seconde vièle, qui festonnent délicatement sa ligne, pour mieux briller quelques strophes plus tard.
Le « jardin médiéval » de
Sollazzo est celui d’un notable florentin, décrit dans Il Paradiso degli
Alberti de Giovanni Gherardi da Prato: un loeu de rencontre des grands
esprits humaniste, où le célèbre Francesco Landini ravivait le mythe d'Orphée en
charmant les oiseaux de sa musique. Les combinaisons d'effectifs se succèdent, chatoyant travail d'orfèvre, soulignant une voix particulière ou simplement l'éclat fugace de tel timbre ou tel motif. De la douceur mélancolique de Adiou adiou de Landini aux mélismes les plus exaltés de A poste messe de Lorenzo da Firenze, Sollazzo façonne son album à cette image raffinée, érudite, et profondément sensible. |
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