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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek Ils étaient jadis joués au café de Gottfried Zimmermann ou dans l'intimité du foyer. Adaptations (le BVW 1060 est probablement l'arrangement d'une oeuvre pour violon et hautbois, le BWV 1062 est celle du BVW 1043 pour deux violons) ou original, les concertos pour deux clavecins de Bach sont souvent l'occasion d'hommages complices : Gustav Leonhardt les enregistra avec son maître Eduard Müller puis son élève Bob Van Asperen et, plus près de nous, Lars Ulrik Mortensen avec Trevor Pinnock, Aapo Hâkkinen avec Pierre Hantaï. Le rôle de l'orchestre, réduit aux cordes avec basse continue, y est fluctuant : vraisemblablement facultatif dans le BVW 1061, ses interactions avec les solistes sont plus étoffées dans les BWV 1060 et 1062. Olivier Fortin et Emmanuel Frankenberg ont pris le parti d'un geste ample et d'une sonorité large soulignant bien la dimension « concertante » de ces pages. Aidé par une captation d'une opulence presque grasse, le premier tutti impressionne. Il donne le ton d'une approche charpentée, aux dialogues francs, à l'avancée trapue, où chaque pli du vêtement tombe impeccablement. Tout cela est bien carré (les cinq archets de Masques sonnent courts et compacts) et conduit, mais où sont donc la fluidité, le rebond, l'émotion, le sourire ? Pourquoi le Largo du BVW 1060 file-t-il sans nous retenir, tandis que l'exaltante Fugue du BVW 1061 voit son envol cloué par tant d'accords assénés ? On désirerait que des ombres subtiles viennent tamiser une lumière trop uniforme (Andante du BWV 1062). Revenons vite à la finesse et au galbe de Häkkinen avec Hantaï (Aeolus, Diapason d'or de l'année 2018). |
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