Texte paru dans: / Appeared in: Alpha |
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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Fabienne Bouvet Ouvrant la voie dès 1970 (Hispavox), la viole âpre et rugueuse de Jordi Savall y chantait sans artifice et restait depuis indétrônable, dominant une mince discographie: hormis un album consacré à ce corpus par La Reverencia (Taňidos, 2007), version folklorisante que l'on s'empressa bien d'oublier, la musique instrumentale de Diego Ortiz n'apparaissait jusqu'alors que sporadiquement aux côtés de celles de Marais ou Dowland. Mais cela était compter sans Les Basses réunies, qui n'entendent pas Ortiz de la même oreille! On trouve dans cette lecture une grande lisibilité, portée par les archets incisifs de Bruno Cocset et Guido Balestracci, dont les lignes calligraphiées laissent entendre tous les détails. La précision du trait et l'approche concentrée font ressortir le purisme de ces pages sans jamais verser dans la sévérité ni assécher le discours. Et ce grain sonore, ces alliages de timbres en clair-obscur, entre l'orgue, le clavecin, la vihuela, la guitare et les violes! Rien de surprenant lorsque l'on sait que l'Ensemble explore conjointement le répertoire et l'organologie, et joue sur des instruments conçus pour lui. Ponctuée de courtes pièces de compositeurs emblématiques du Siècle d'Or espagnol (Cabezon, Milán, Victoria), bercée d'une poésie sombre, cette lecture du Trattado de Glosas livre un Diego Ortiz visionnaire et sans concession, d'une modernité totale. |
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