Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie On associe le nom de Martin Stadtfeld à Bach, auquel il a consacré plusieurs albums chez Sony. S'y déployait un jeu clairet net, très digital, filant droit (son final du Concerto italien, sauf erreur, détient le record de vitesse) sans trop se préoccuper de charpenter les rythmes de danses ni de clarifier l'entrelacs polyphonique. Priorité était donnée au flux pianistique, restitué par une prise de son un peu clinquante. Puis l'envie lui prit de rendre hommage à Bach à travers une série d'arrangements et de piécettes « dans l'esprit de », qui flirtait avec le crossover. Le même procédé se voit appliqué à Haendel, dont cet album reprend, dixit Stadtfeld, ses « oeuvres personnelles favorites ». D'où un chapelet de tubes, où « Ombra mai fù » tend la main à la Sarabande de la Suite en ré mineur.
Les transcriptions ont beau
être habilement réalisées - « Lascia ch'io pianga » chanté dans le médium avec
broderies de la main droite et da capo varié - la posture endossée par le
pianiste allemand (également signataire d'une notice historiquement contestable)
finit par agacer: on entend moins Beethoven et Brahms percer dans telle
adaptation, quoi qu'il en dise, qu'une volonté de séduire par du beau (joli?)
piano. Ses Sarabande Variations ne se situent pas au-delà des paraphrases
de formules de base évoluant dans le plus élémentaire des itinéraires
harmoniques. Un disque idéal pour se détendre, mais on se gardera de lui
demander davantage. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews