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Diapason # 688 (03 /2020)
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Regent
REGCD551




 

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Guillaume Bunel

 

Deux ensembles toulousains unissent leurs forces pour proposer du Requiem de Victoria une vision neuve, d'une grande pertinence musicologique. En phase avec la splendeur des cérémonies funèbres espagnoles au XVIle siècle (cf. l'excellente notice de Philippe Canguilhem), les chanteurs sont doublés par des cuivres et anches, et les voix supérieures confiées à des enfants. Distribuée de la sorte, la dense texture à six parties devient une masse sonore d'une grande plasticité, où les timbres se confondent avec les instruments, et couvrent un large éventail de nuances, depuis des tapis cotonneux jusqu'à d'ébouriffants forte.

La messe est complétée par quelques motets rares au disque, composés autour de 1600. On y sent poindre peu à peu une écriture plus concertante, une expressivité typiquement baroque. Certains, chantés a cappella, laissent cependant entendre la Maîtrise de Toulouse sous un jour moins avantageux. Peu flattés par une réverbération trop ample, les phrasés se font souvent pesants, les rythmes imprécis. Les tempos globalement lents permettent, hélas, d'entendre distinctement les plus petites imprécisions, et empêchent de savourer à sa juste valeur le travail remarquable effectué par Mark Opstad et les jeunes maîtrisiens.


   

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