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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier Fondé à Bâle en 2011, cet ensemble cosmopolite réunissant des musiciens de l'ancien et du nouveau monde offre un programme à son image. Les oeuvres proposées, toutes des années 1620, proviennent en effet des diverses rives de la Méditerranée. Romaines, vénitiennes, madrilènes, barcelonaises ou même florentines, elles soulignent l'influence de la mode espagnole aux quatre coins de l'Europe. Les villancicos de Juan de Araňes côtoient les arie bien connues de Stefano Landi et celles plus rares de Milanuzzi et Carbonchi, au milieu d'une profusion de danses instrumentales anonymes (chaconnes, espaňoleta et autres folias), toutes parées de flamboyants atours alla spagnola (comme cette saisissante Ciaccona anonyme, aux stravaganze harmoniques savamment soulignées par la harpe triple). Le chant du baryton colombien Sebastian Leon, au timbre clair, à la projection franche, à la vocalisation précise et à la diction impeccable, mais aussi le soutien remarquablement efficace et intelligent de deux instruments emblématiques de la culture ibérique (la guitare d'Edwin Garcia et la harpe de Louis Capeille) soulignent idéalement l'unité stylistique de ce programme séduisant. L’écoute des chansons engendre pourtant une certaine monotonie : leurs nombreuses strophes appelaient des couleurs et une expression plus diversifiées, et surtout des variations ornementales plus consistantes. À cette anthologie judicieuse, construite et interprétée avec une belle rigueur, il manque un peu de fuego et de folia. |
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