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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Jean-Christophe Pucek Alors que maint interprète du répertoire baroque cherche au prix de certains compromis un son poli susceptible de flatter l'oreille d'une majorité d'auditeurs d'autres s'efforcent au contraire d'approcher au plus près la réalité historique des instruments et de leur jeu. Pensé pour l'extérieur avec sa voix forte et parfois âpre, le cor ne semblait guère destiné à quitter les taillis pour les lambris ; il aura fallu que l'esprit aventureux des compositeurs trouve ses caractéristiques intéressantes pour que ce sauvage soit enfin admis dans les salons. La palette colorée et expressive de l'instrument ne pouvait échapper à Telemann, toujours à l'affût de combinaisons de timbres inédites et pittoresques. La section TWV 44 de son vaste catalogue aligne une dizaine d'Ouvertures pour deux cors, deux hautbois et basse (ici tenue par le basson). Alliant noblesse du ton, souplesse du divertissement et échappées sylvestres, trois d'entre eux forment le coeur de cet album ponctué de marches militaires et de fanfares de chasse. Le jeu pavillon en l'air, conformément à l'iconographie d'avant 1750, exclut la correction de l'intonation par l'introduction de la main, mais aussi les trous d'ajustement, également anachroniques et pourtant aujourd'hui couramment utilisés. Alessandro Orlando et ses compères de Sarbacanes déploient ainsi un paysage sonore aux teintes bien contrastées et aux inégalités habilement négociées; la saveur des timbres est restituée dans toute sa verdeur, sans âcreté excessive. Maîtrisant des montures parfois rétives, ils prennent le temps de laisser respirer les phrases et de caractériser chaque mouvement en se gardant de forcer le trait. Par moments un peu fruste du point de vue du strict plaisir d'écoute (la prise de son, terne, y participe), ce disque courageux ouvre de stimulantes perspectives. |
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