Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Yves
Clément Julien Libeer associe ici quatre chefs-d'oeuvre (quatre Suites !) qui font coexister, à deux siècles d'intervalle, et, avec une semblable réussite, musique savante et musique traditionnelle. Ce programme si pertinent bénéficie en outre d'une prise de son claire et profonde, qui met en valeur la finesse du toucher du pianiste belge, ainsi que l'étonnante qualité de différenciation de ses plans sonores, servie par une indépendance des mains confondante (Sarabande de la Suite française no 5, Musique nocturne et Poursuite d'En plein air). L’interprète nous offre ainsi chez Bach un jeu d'une fluidité et d'une plénitude rares, assorti d'une magnifique ampleur de chant. On y entend d'emblée cette sorte d'ouverture du son qui est le fruit d'une technique accomplie. Élégance et distinction sont les maîtres mots de cette lecture à l'équilibre souverain. Les effets dynamiques sont très naturels, totalement intégrés au récit de la musique, avec une vie constante (Gigue de la BVVV 816). Toutes ces qualités se retrouvent dans une vision de Bartok subtile et jamais abrupte, sans l'agressivité ou le côté rugueux que l'on y perçoit parfois. La beauté du son, toujours très « rond », y aide beaucoup, en même temps que l'efficacité rythmique. Et l'approche poétique (Sostenuto de la Suite op. 14) prime partout, essentielle dans cette musique qui semble, comme celle de Bach, évoluer dans un monde sonore mystique qui lui est propre. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews