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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie
Bigorie Brosser l'arbre généalogique du quatuor à cordes sans y faire figurer deux de ses branches Ies pIus significatives, Boccherini et Sammartini, est d'autant plus incompréhensible que le minutage aurait pu aisément les faire figurer. Le Quatuor Kitgut (Amandine Beyer, Naaman Sluchin, Josèphe Cottet et Frédéric Baldassare) a manifestement choisi d'éclairer les origines du genre à travers des compositions à quatre parties anglaises de la seconde moitié du XVIIe, siècle, associées au Quatuor op. 71 nº2 de Haydn, écrit environ cent ans plus tard. Les enjeux ne sont certes plus les mêmes, mais l'Adagio qui ouvre ce Quatuor de la maturité (le seul du corpus haydenien à comporter une introduction lente) renoue avec les Fantaisies de Purcell choisies en guise de germe séminal, dont l'écriture pour violes se fonde sur des voix nettement moins différenciées. La réalisation magistrale des Kitgut fait oublier les insuffisances du programme, jusqu'à idiomatiser les arrangements : « Fairest Isle » sonne comme un authentique intermezzo pour quatuor du XVIIIe, siècle, quand le « Hornpipe » issu du même King Arthur annonce tel scherzo d'un des Quatuors Razumovsky ». Prise à un tempo d’enfer, la basse obstinée de Timon d’Athènes introduit le Curtain Tune de Locke, plus contemplatif mais très accidenté en termes d'altérations. Véloce, stupéfiant de cohésion et d'équilibre, le Quayor Kitgut livre l'interprétation sans doute la plus aboutie sur instruments anciens du chef-d'oeuvre de Haydn. |
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