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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek Outre sa parfaite maîtrise du violon, le Cantor nourrissait une dilection pour l’alto, dont il jouait « avec la force et la douceur voulues», nous apprend Carl Philipp Emanuel. De cette affection ne, témoigne aucune œuvre à son catalogue, si ce n'est la distribution de telle cantate (BVVV 18) ou de tel Brandebourgeois (BVVV 1051) qui exploitent son timbre légèrement voilé et confidentiel. Emilio Moreno signe d'une plume à la fois sûre et sensible (comme le démontrent les deux pièces pour alto seul, l'une souriante, l'autre plus concentrée) toutes les transcriptions de ce programme. En parcourant essentiellement des pages pensées en trio pour l'orgue (deux claviers et pédalier) ou des chorals, il a imaginé une série de pièces pour l'archet et le clavier, tantôt isolées, tantôt organisées en manière de sonate. Le résultat est souvent séduisant, avec d'intenses moments d'émotion (I’Adagio du Trio BWV 583 s'élève comme une prière), et ce qu'il faut de grâce pour alléger et illuminer une palette tirant volontiers vers les ocres. Malgré quelques traits fugitivement incertains ou tenus, l'altiste se montre en permanence soucieux d'éloquence et s'attache à cultiver la vocalité de son instrument. Le clavecin d’Aaron Zapico lui offre un soutien solide et in contrepoint disert sans être bavard. Tous deux dialoguent en égaux, développant un discours qui délaisse la fioriture pour se concentrer sur l'expression. Loin de distiller la mélancolie qu'affiche son titre, ce disque nous invite à entrer dans l'espace d'un songe où se recueillent le famiIier et le réinventé. |
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