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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc Chahine Le nom de Loeillet est de ceux qu’un apprenti flûtiste (traversière ou à bec) croise durant ses études et se hâte généralement d'oublier ensuite, sans vraiment distinguer les deux compositeurs homonymes, le Jean-Baptiste Loeillet de Gand (1688-1720) et celui de Londres. Ce dernier, né comme son cousin à Gand, émigra on ne saiit exactement quand en Angleterre : son nom y est mentionné pour la première fois en 1705. Flûtiste et hautboïste, il est engagé au Queen's Theatre, où furent joués nombre d'opéras de Handel. Surtout, il fut l'un des principaux interprètes et compositeurs à implanter la flûte traversière, d'invention encore relativement récente (1681 en France), sur le sol britannique, où la flûte à bec demeurait solidement enracinée. Le compositeur eut soin de ménager les acheteurs : son Opus 1 leur abandonne toute liberté d'instrumentation, tandis que l'Opus 2, leur offre, à côté de trois sonates « for two German Flutes » (traversières, donc), trois autres « for a Hautboy and common Flute ». Eva Morsbach ne choisit pas et manie les deux flûtes. Honnête, la lecture d'Epoca Barocca ne brille guère par son engagement: les tempos des mouvements vifs sont souvent poussifs, ce qui les prive d'élan, et les pages lentes gagneraient à plus de lyrisme. La sonorité coruscante du hautbois d'Alessandro Piqué, malgré une justesse parfois approximative (au hasard, le la, mesure 3 de l’Adagio de la Sonate op. 1 no 1) se marie aussi bien avec la flûte à bec que la traversière. Si les timbres ne sont pas exempts, çà et là, d'une verdeur bienvenue, elle ne suffit guère à maintenir l'auditeur en éveil. Retenons quelques beaux moments tels, dans l'Opus 1, l’Adagio de la Sonate no 3 ou le Grave de la no 5, porté par la réalisation généreuse de Daniele Caminiti au théorbe.
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