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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek
En dépit de son séjour à
Lunebourg de 1700 à 1702, dans ce Nord de l'Allemagne volontiers accueillant
pour les musiciens anglais, rien n'atteste que le jeune Bach ait été en contact
avec des formations se rapprochant du consort de violes, d'ailleurs déjà
désuètes à l'époque. Nombre de ses oeuvres ultérieures démontrent en revanche
son attachement envers un instrument alors à son crépuscule. L'écriture de Bach se prête particulièrement bien à un exercice qui met en lumière la profusion de ses idées et la précision de ses lignes tout en renforçant encore son expressivité à la faveur de tel détour chromatique (les Ricercari à 3 et à 6 voix tirés de l'Offrande musicale), mais aussi sa fluidité lorsqu'un prélude danse ou s'émeut librement qu'une fugue s'écoule comme un ruisseau tantôt limpide, tantôt désolé. Les archets experts de Phantasm dessinent chaque atmosphère avec subtilité, usant de leurs ressources rhétoriques et dynamiques pour ne jamais laisser la musique s'enfermer dans un camaïeu de gris ou d'ocres. Ce programme exigeant, baigné d'une intériorité parfois douloureuse (ainsi la Fugue BVW 869, au bord des larmes), accueille qui lui accorde la concentration qu'il mérite. Le choix intelligent des pièces et la variété des affects convoqués par les musiciens n'oublient jamais d'y ouvrir ces havres consolateurs de joie, de chaleur et de lumière qui sont au coeur même de l'art de Bach.
Prise de son d’exception
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