Texte paru dans: / Appeared in:
*


Diapason # 688 (03 /2020)
Pour s'abonner / Subscription information


Alia Vox
AVSA9936


Handel: Messiah Product Image

Code-barres / Barcode : 194491453985

 

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Olivier Rouvière
 

Après Bach, Vivaldi, Handel : en ce moment Jordi Savall se consacre aux « géants baroques ». Hélas,ici, il d’égare. Dès l’ouverture, âpre, aux contours cernés de noir, on sent la tentation de charger Le Messie d’un surcroît de pathos, de trop en faire. Staccato marqué, accords assénés, contours rythmiques soulignés, tout ressortit de la démonstration, au détriment de la souplesse, du mouvement, du mystère (« The people that walked in darkness »!) et – dans cette œuvre en constante métamorphose – de l’évolution organique, de la montée en puissance : l’irrésistible houle de l’ « Hallelujah » n’enfle mais est donnée d’emblée. « Lift up your heads » et « Let all the angels » ne s’ouvrent pas comme des fleurs.

La première partie, qui appelle les douces teintes de la Nativité, est particulièrement ratée (pourquoi l’orchestre joue-t-il si fort?).

Par la suite, quelques belles chose : les cordes et tenues vocales intense de « Behold the Lamb of God », l’attaque piano de « Since by man » et un rafraîchissant « How beautiful are the feet »… Les interventions du théorbe ou celle du violon solo de Manfredo Kraemer dans « If God be for us », pourront agacer comme envoûter. Car on retrouve tout de même cette charnelle séduction propre aux enregistre-ments de Savall dans la riche palette mordorée de l’orchestre et du chœur – dont les altos et basses sont remarquables.

Le chef s’en tient à quatre solistes, et pourquoi pas? Encore faut-il de puissantes personnalités…qui font ici défaut. Le fragile Mulroy semble vouloir servir l’emphase de la lecture en grossissant maladroitement le son : peu à l’aise (à cause de la tessiture grave?). Guillon découvre la disparité de ses registres et tend à nasaliser l’émission. Redmond, véloce, convainc davantage, sans pour autant conférer beaucoup de sentiments à la partie centrale de « Rejoice greatly ». C’est Winckhler qui résiste le mieux aux injonctions du chef, laissant son beau timbre s’épanouir sur un souffle naturel.


Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant au site de
Presto Classical
(Bouton en haut à droite)

Pour acheter l'album
ou le télécharger


To purchase the CD
or to download it

Choose your country and curency
when reaching
Presto Classical
(Upper right corner of the page)

   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews