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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Paul de Louit « Joie de Bach » titre bien choisi, moins peut-être pour le programme que pour le jeu de Keiko Nakata, lauréate du Concours de Biarritz en 2013. Cette élève de Christophe Mantoux pour l'orgue, et de Masaaki Suzuki et Noëlle Spieth pour le clavecin, nous prodigue une virtuosité proprement jubilatoire. Les traits dé pédale du Prélude et fugue en ré majeur comme les tierces et sixtes du Concerto en ré mineur d'après Vivaldi, crépitent et rayonnent. La constante lisibilité s'appuie sur un tactus sans faille et cependant jamais mécanique. Le premier allegro du Concerto, le charmant Trio en sol majeur et le Prélude et fugue de la même tonalité nous montrent une faculté rare de conserver simultanément sa personnalité à chaque ligne de la polyphonie, ce qui est l'essence du contrepoint mais reste plus facile à dire qu'à faire. Nous connaissions, par les disques de Jean-Charles Ablitzer, l'orgue très germanique construit par Marc Garnier en 1984 à Belfort; s'il rutile bien davantage ici, il le doit moins à la prise de son de Hans Kipfer qu'au toucher qui le fait pétiller, en articulant sans survoler. Le Krummhorn et les flûtes chantent magnifiquement dans les préludes de choral. Et le plenum, certes largem sollicité, ne fatigue jamais, grâce aussi aux intelligentes alternatives que lui trouve l'organiste. Reste que beaucoup de pièces transcrites ou non, font ici allusion à l'écriture des cordes - quand Keiko Nakata nous ramène toujours au clavier. D'où un Concerto techniquement étincelant mais manquant de souplesse (le Largo e spiccato frustrant d'inertie) ; d'où, en dépit d'un incontestable sens du phrasé, une difficulté à trouver dans la prosodie du choral une bonne articulation de pédale pour la Fantaisie super Komm Heiliger Geist et une directivité pour O Mensch bewei. Infime réserve devant une personnalité d'organiste décidément à suivre. |
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