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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier En 2019-2020, une grande exposition célèbre à Stuttgart Tiepolo, le « meilleur peintre de Venise », créateur des fresques monumentales de la somptueuse Residenz de Wurtzbourg. D'où cette playlist commandée par le musée et destinée à accompagner les visiteurs durant leur parcours. « Quels sons s'apparentent à ses compositions boursoufflées de nuages aux couleurs pastel [ ...] à la grandeur de ses héros [ ...] à l'espièglerie de ses putti ? » Réponses au fil d'un programme d'oeuvres rares, tant vocales qu'instrumentales, sacrées que profanes. La veine héroïque est illustrée par une cantate inédite sur le « désespoir d’Armide », due à Sigismund Gajarek (ca. 1689-1723), le maestro di capella de la cour de Bayreuth. Cette page brillante et virtuose est défendue, non sans une certaine raideur, par la soprano Diana Haller. Son lyrisme opulent impressionne dans les fulminations du motet ln furore lustitiae tuae de Vivaldi, mais il nuit à la poétique délicatesse et à la légèreté aérienne de l'Alta nubes illustrata de Hasse.
Nous
sommes autrement convaincus par le Concerto en fa majeur de Giovanni
Benedetto Platti, autre première au disque. Le claveciniste français Philippe
Grisvard, accompagné par les cordes (à un par partie) de l'Ensemble Diderot nous
en révèle avec brio et délicatesse la visionnaire richesse d'écriture : sa
densité contrapuntique et son traitement thématique nous évoquent Bach parodiant
Vivaldi, tandis que son lyrisme mélodique, sa suavité harmonique demeurent
pleinement italiens. Une passionnante proposition, agrémentée d'heureuses
surprises. |
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