Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Nicolas Boiffin Les pièces anonymes présentées dans ce disque ont en commun un lieu, une époque et une fonction : Prague, le XVème siècle et la fête de Noël. Glanées dans divers manuscrits conservés dans des couvents ou des églises, elles sont restituées par quatre voix de l'ensemble féminin Tiburtina, fondé en 2008 dans la capitale tchèque. Le disque présente incontestablement un intérêt historique : en réunissant des genres aussi divers que le benedicamen, proche de la chanson populaire, l'organum, qui renvoie aux premières polyphonies occidentales deux siècles plus tôt, ou encore le motet polytextuel, emblématique des XIIème et XIVème, siècles, il témoigne de la richesse culturelle de la ville à la fin du Moyen Âge.
Cela
étant, l'auditeur appréciera tout aussi volontiers cette musique pour elle-même:
par un équilibre entre le dépouillement et la continuité du chant, sublimé par
l'acoustique du monastère de Zbraslav, les quatre musiciennes donnent à ces
pièces une rare profondeur. Le programme qui s'ouvre à l'unisson avec l'antienne
Ave spes nostra et s'achève dans la polyphonie foisonnante du motet
Exordium quadruplate est néanmoins remarquablement construit. Au cours du
disque, les pièces plus longues Tui sunt coeli et Descendit de coelis,
entièrement monodiques, forment quant à elles les deux piliers du parcours. Un
seul regret : l'excessive longueur des pauses (10 secondes), qui provoque entre
chaque piste un retour douloureux à la réalité. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews