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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Vincent
Genvrin
Associer les oeuvres de
Guilain (Suites du ler et 2e ton) à celles de son maître Marchand
(Premier et Troisième Livres, extraits des Deuxième et
Cinquième) tombe sous le sens. N'est-on pas allé jusqu'à supposer que le
premier (dont on ne sait presque rien) n'était qu'un prête-nom pour le second,
empêtré dans des démêlés financiers avec son épouse ? Que l'on croie ou non à
cette hypothèse romanesque, la proximité esthétique entre les deux musiciens
demeure une évidence. Globalement correcte, son interprétation se révèle toutefois lourde et sans grâce. La réalisation « informée » des agréments n'est pas une garantie de souplesse, comme le confirment de nets ralentissements lorsque ceux-ci s'accumulent... Quant à la religion de l'Urtext, elle montre ses limites dans les Deuxième et Cinquième pseudos-Livres de Marchand, pièces manuscrites hâtivement notées et truffées de coquilles qu'il importe de corriger (de même dans la seconde Tierce en taille du Premier Livre, provenant sans doute d'une source semblable). Un enregistrement de musique d'orgue du Grand Siècle, aussi mauvais soit-il, est généralement sauvé par l'instrument. Hélas, dépouillé de la superbe acoustique qui lui sert d'écrin, l'orgue de Saint-Antoine l'Abbaye sonne ici de manière bien terne, et accuse un certain déficit d'accord dans les jeux aigus, voire certaines basses d'anches. « Golden Age » de plomb. |
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