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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Christophe Pucek Regardé comme un fleuron de la culture française des XVIle et XVIIIe siècles et conséquemment admiré et imité dans la majeure partie de l'Europe, l'art de la conversation laissa son empreinte bien au-delà du cercle mondain qui le vit éclore, touchant aussi bien le pinceau des inventeurs de conversation pieces que la pratique du dialogue en musique. À travers des oeuvres à quatre parties mêlant hautbois et flûtes à bec, l'ensemble Bradamante esquisse un voyage européen qui passe par l'Italie (Corelli, Vivaldi), la France (Morel et Mouret) et l'Allemagne pour une oeuvre dont l'attribution hésite entre Handel et Telemann. Hélas ! l'interprétation hésite elle aussi, que ce soit dans ses appuis, ses intonations et ses intentions. Elle offre le spectacle d'une conversation où l'on peine à s'accorder, voire à s'écouter. Le célèbre Concerto « fatto per la notte di Natale » voit s'évaporer l'auréole de mystère qui nimbe son atmosphère, la Chaconne de Morel cherche trop souvent sa pulsation, le Concerto a quattro, de Handel (ou Telemann, donc) peine à trouver son unité et s'enfonce irrémédiablement dans la grisaille. Le Concert de chambre de Mouret apparaît comme une rafraîchissante éclaircie, son esprit champêtre et galant étant bien restitué par les quatre musiciennes, malgré des sonorités pas toujours amènes. Mais l'éclaircie s'avère bien fugace, et les nuées viennent bientôt menacer l'horizon du Concerto RV 103 sur lequel se referme un disque globalement décevant. Si l'investisse-ment de l'ensemble Bradamante ne fait aucun doute dans la conduite de ce projet, il lui reste encore du chemin à parcourir pour trouver un souffle commun et une voix distinctive. |
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