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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Jean-Christophe Pucek Son titre a beau faire référence à Purcell, les musiciens célébrés par Philippe Pierlot, Rainer Zipperling et Giovanna Pessi dans « Strike the viol » appartiennent à des générations antérieures à celle de l'Orpheus Britannicus. John Jenkins et Matthew Locke firent tous deux partie de la Private Music, ce groupe de chanteurs et d'instrumentistes triés sur le volet dont la tâche principale consistait à jouer pour le roi et les siens dans le particulier de leurs appartements ; le premier avait été recruté en qualité de luthiste, le second de claviériste; tous deux jouaient aussi de la viole et composèrent pour elle qui n'avait pas encore, vers le milieu du XVIIe siècle, été complètement supplantée par le violon dans la pratique sinon le coeur des Anglais. Les oeuvres au programme avouent leur dette envers la Fantaisie-Suite en trois mouvements introduite outre-Manche quelques décennies plus tôt par ce John Cooper qui italianisa son nom en Coperario (ou Coprario). Mais elles prennent aussi leurs distances avec un modèle rendu malléable par l'imagination, ainsi que le montrent par exemple les Duos de Locke dans lesquels deux fantaisies, au lieu d'une seule, précèdent tantôt une courante, tantôt une sarabande, là où l'usage prévoyait la succession d'un couple de danses. Le ton est ici à la confidence, parfois presque nocturne, et vous enveloppe, dans ses meilleurs moments, telle une étoffe chaleureuse et moirée. Si le duo de violistes accomplis défend une approche sensible et concentrée qui n'est pas sans charme, on souhaiterait parfois plus de flamme et de liberté. La harpe, qui faisait partie des effectifs de la Private Music, apporte des touches de couleur et des effets de translucidité bienvenus. À cette fort belle réalisation, d'une onde limpide et tranquille, hélas rééditée avec négligence, il ne manque pour convaincre tout à fait que d'être caressée par le frisson de la fantaisie.
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