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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc Chahine Les
nouveaux venus n'ont ni la grâce de la version presque historique de Christie (Erato,
1995), ni la finesse de Daucé, ni la pétulance de Khalil. Où nous emmènent ces
tempos étirés à l'extrême ? Il n'est que d'écouter le choeur final « Vous
partez donc, Orphée » et l'Entrée de fantômes en forme de sarabande
qui le suit: quelle mollesse! À l'autre bout, point de sourire dans le petit
divertissement initial qu'ouvre la Daphné terne de Zsuzsi Toth; point
d'inéluctable dans la courte plainte d'Eurydice. On ne sursaute guère quand le
serpent la mord. Point de théâtre non plus, ou si peu, et pas davantage
d'hédonisme, ni chez le morne Apollon de Meunier (tout aussi insuffisant en
Tantale dans le H 471), ni surtout dans les choeurs sans charme. Le
style, la transparence de Vox Luminis font penser à Correspondances, la lumière
en moins. Et on cherche en vain un ancrage dans le texte, dans le mot... Sauvons
toutefois Geoffroy Buffière qui prête à un Pluton crédible,sa basse riche et une
narration soignée. Dommage, car l'Orphée de Reinoud Van Mechelen se révèle le
meilleur de la discographie: chant superbe de timbres, partout maîtrisé,
nuancé, expressif. Ni la réserve de Getchell, ni les maniérismes d'Agnew, ni
l'expressionnisme d’Auvity: une synthèse magistrale. On se réjouit que les deux
partitions lui donnent l'occasion de briller. L'élégie sied au ténor, qui habite
véritablement le fameux chantre de la Thrace. Le collectif instrumental, vivant
et chaleureux, organique, même, est aussi à la fête. |
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