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Diapason # 687 (02 /2020)
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Alpha
ALPHA566


Charpentier: Orphée aux enfers Product Image

Code-barres / Barcode : 3760014195662

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Loïc Chahine

Après les ensembles Correspondances (Cinq Diapason, cf n° 660) et Desmarest (cf. n° 671), A nocte temporis et Vox Luminis s'emparent à leur tour des deux actes de La Descente d'Orphée aux enfers (1686-1687), et y joignent le plus bref Orphée descendant aux enfers (1684). Deux oeuvres, deux coIlectifs, deux chefs tous deux chanteurs, deux fois plus de chances de réussir ? Las !

Les nouveaux venus n'ont ni la grâce de la version presque historique de Christie (Erato, 1995), ni la finesse de Daucé, ni la pétulance de Khalil. Où nous emmènent ces tempos étirés à l'extrême ? Il n'est que d'écouter le choeur final « Vous partez donc, Orphée » et l'Entrée de fantômes en forme de sarabande qui le suit: quelle mollesse! À l'autre bout, point de sourire dans le petit divertissement initial qu'ouvre la Daphné terne de Zsuzsi Toth; point d'inéluctable dans la courte plainte d'Eurydice. On ne sursaute guère quand le serpent la mord. Point de théâtre non plus, ou si peu, et pas davantage d'hédonisme, ni chez le morne Apollon de Meunier (tout aussi insuffisant en Tantale dans le H 471), ni surtout dans les choeurs sans charme. Le style, la transparence de Vox Luminis font penser à Correspondances, la lumière en moins. Et on cherche en vain un ancrage dans le texte, dans le mot... Sauvons toutefois Geoffroy Buffière qui prête à un Pluton crédible,sa basse riche et une narration soignée. Dommage, car l'Orphée de Reinoud Van Mechelen se révèle le meilleur de la discographie: chant superbe de timbres, partout maîtrisé, nuancé, expressif. Ni la réserve de Getchell, ni les maniérismes d'Agnew, ni l'expressionnisme d’Auvity: une synthèse magistrale. On se réjouit que les deux partitions lui donnent l'occasion de briller. L'élégie sied au ténor, qui habite véritablement le fameux chantre de la Thrace. Le collectif instrumental, vivant et chaleureux, organique, même, est aussi à la fête.

Gardons le disque pour Van Mechelen, pour l'Orphée descendant aux enfers, et attendons que s'accomplisse la rencontre du bon protagoniste avec le bon chef et le bon ensemble vocal et instrumental dans La Descente d'Orphée, décidément plus difficile à équilibrer que ses dimensions modestes ne le laissent croire.            

 


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