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Classica # 221 (04 / 2020)
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Arcana
A470


Bernardi: Lux Aeterna & Ein Salzburger Requiem Product Image

Code-barres / Barcode : 3760195734704

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Analyste:  Jérémie Bigorie

DE SACRÉES ARCHIVES

Il était urgent d'exhumer la Messe des morts de Bernardi pour compléter nos discothèques et contenter nos oreilles.

Bien avant le célèbre Hieronymus Colloredo, il y eut à Salzbourg un prince-archevêque nommé Paris Lodron. Appelé en 1619, au moment où la nouvelle cathédrale est en voie d'achèvement, il choisit d'engager un certain Stefano Bernardi au poste convoité de maître de chapelle. L'Italien exerça cette même fonction dans sa ville natale de Vérone avant de suivre l'archiduc Charles d'Autriche à Breslau. Pour la consécration de la cathédrale, en 1628, Bernardi compose un Te Deum chanté par douze choeurs ventilés dans les galeries de marbre. La partition en est malheureusement perdue. Sa Missa pro defunctis, datée de 1629 et proposée ici en première mondiale, a été préservée dans les archives de la cathédrale.

Après avoir redécouvert Giovanni Croce, maestro di cappella à la basilique Saint-Marc de Venise, les ensembles Voces Suaves et Concerto Scirocco poursuivent dans la même lignée avec cet autre contemporain de Monteverdi. Influencé par l'auteur d'Orfeo, Bernardi contribua grandement à la diffusion du stile nuovo à Salzbourg, animé par une large palette d'expressions. Et Dieu sait qu’il en faut pour rendre justice à cette écriture polymorphe qui juxtapose sections aux rythmes (binaire, ternaire) et aux styles (homophonique, polyphonique, concertato) contrastés tout en préservant quelques vestiges grégoriens. Superbement captés en l'église Saint-Martin de Rheinfelden en Suisse, les musiciens rendent justice à la technique vénitienne des cori spezzati associée - pour les motets choisis en complément - à un traitement quasi madrigalesque de l'imagerie des textes bibliques. L’absence de chef rend encore plus saisissante l’homogénéité des textures et la synchronisation des séquences.

Apport essentiel aux requiem composés au XVIIe siècle à la suite du chef-d'oeuvre de Victoria, celui de Bernardi prend naturellement place aux côtés de ceux de Mario Capuana et Bonaventura Rubino récemment exhumés par Leonardo Garcia Alarcón (Ricercar). Indispensable à toute discothèque de musique baroque.

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