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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Guillaume
Bunel Contrairement à ce que laisse imaginer le titre, les interprètes ne s'attachent pas à la stricte reconstitution d'une liturgie de requiem, mais remettent en lumière une figure du baroque italien. Né dix ans après Monteverdi, Stefano Bernardi connut une trajectoire intéressante qui le mena de Vérone, puis Rome, jusqu'à l'Europe centrale. Compositeur à la charnière du stile antico et du style concertant, il fut notamment en charge de former le répertoire de la nouvelle cathédrale de Salzbourg, inaugurée en 1628. Associant deux jeunes ensembles issus de la Schola cantorum de Bâle, haut lieu de formation à la musique ancienne, le programme se focalise sur la production sacrée de Bernardi. Sa somptueuse Missa pro defunctis à six voix est complétée par une sélection d'oeuvres plus brèves: motets, litanies, mais aussi trois sinfonie dans le plus pur style instrumental vénitien, multipliant les effets d'écriture polychorale et les contrastes métriques. La finesse indéniable de leur contrepoint valait bien une telle monographie. La discographie substantielle des Voces Suaves, centrée sur le répertoire italien et germanique du XVIIe siècle, avait déjà révélé quelques raretés: pages sacrées de Maurizio Cazzati (Claves, cf. no 647), motets de Giovanni Croce (Arcana, cf. no 662). Passons sur de légers détails de mise en place (changements de métrique, diminutions parfois précipitées): les timbres des deux ensembles se conjuguent admirablement. Cordes frottées, cuivres, orgue et dulciane donnent ainsi un relief extraordinaire aux oeuvres concertantes, sans jamais nuire à la parfaite transparence de la polyphonie. |
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