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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier Fourés Tout en couleurs et contrastes, Ie programme dépeint les entrelacs d'influences qui nourrissent le concerto baroque : Pisendel voyage à Venise et étudie deux ans avec Vivaldi, rencontre Bach; Bach, qui choisit Telemann pour parrain de Carl Phillip Emanuel, possède des manuscrits de Fasch; Fasch en a de Vivaldi; Brescianello importe l'esprit vénitien en Allemagne où il s'épanouit, etc. Les passionnés de Vivaldi s'amuseront à retrouver ses thèmes, trucs et habitudes sous d'autres costumes; le concerto de Brescianello est une paraphrase déclarée, celui de Fasch une rencontre allemande du violon italien avec le goût français. Ces concertos avec vents sont magnifique-ment restitués par La Serenissima, dans une sonorité à la fois proche et spacieuse. On admire un élan souple et naturel, des souffleurs et timbaliers irréprochables, un Chandler plein d'énergie spirituelle. Le BVVV 1045 de Bach ou le concerto de Fasch profitent pleinement de cette remarquable clarté. Le jeu gagnerait néanmoins à être plus incisif, notamment dans les pages pour cordes seules. Il est ainsi dommage que les ritournelles du mouvement isolé pour violon RV 745, plutôt bien servi par Casazza (DHM), soient ici si lourdes. Puissant sous l'archet de Lina Tur Bonet (Pan Classics), le concerto « étude » de Pisendel, dans lequel Vivaldi corrige (et allège !) le texte original, est abordé par Chandler avec une tranquillité qui a aussi son charme - il faudra un jour songer à enregistrer la version non corrigée, celle du disciple! Est-ce pour unifier ce passionnant programme que La Serenissima donne au répertoire allemand l'impulsion qu'elle ôte à l'italien ? |
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