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Diapason # 686 (01 /2020)
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SDG
SDG732




Code-barres / Barcode : 843183073221

Appréciation d'ensemble:

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Analyste:  Jean‑Luc Macla

Riche idée ! Au lieu des Concerto pour deux Violons et Concerto pour violon et hautbois, ce disque offre, en complément des BVW 1041 et 1042, la transcription des deux premiers concertos pour clavecin. Bien sûr, la prodigieuse version de Giuliano Carmignola du BVVV 1052 en ré mineur (DG, Diapason d'or) a mis la barre très haut. Kati Debretzeni se montre plus sage, moins voluptueuse aussi. Mais sa sonorité vivace, au relief jamais aseptisé, devrait combler les amateurs d'un Bach plus retenu. Reste qu'elle joue aussi de contrastes appuyés et glisse, à la fin du premier mouvement (à 6' 15') une cadence tout aussi exacerbée que celle de Carmignola. Gardiner, sans imiter la volupté iridescente du Concerto Köln, parvient à retrouver l'intensité rythmique de la version pour clavecin, avec des English Baroque Soloists en état de grâce. 

Si on a longtemps supposé que le premier soliste de ce concerto fût le violon, il en va différemment du BWV 1053, dont on attribue généralement la mouture originelle au hautbois ou à l'alto. Par ailleurs, les trois mouvements ont été repris par Bach dans les Cantates BWV 169 et 49 avec une partie d'orgue concertant. Debretzeni s'en est inspiré et l'a baissé d'un ton vers majeur.

Le résultat est assez convaincant, même si le violon peine à retrouver toute l'effervescence expressive du clavecin dans le mouvement lent. On n'en admire pas moins un jeu chatoyant, ses élans, ses fioritures savamment dosées, et l'ivresse motivique des deux allegros.

Choyée par l'orchestre souvent expansif de Gardiner, dont on apprécie les basses solidement plantées et la variété prolixe des articulations, la violoniste d'origine roumaine déploie dans les deux concertos traditionnels un indéniable brio. Ses stupéfiantes arabesques (Allegro assai du BWV 1041) et sa verdeur de ton n'ont rien à envier à la démonstration de Carmignola ni à d'autres solistes réputés. Surtout, elle atteint à un climat poétique et spirituel qui nous touche dans les deux mouvements lents, notamment l’Adagio du BWV 1042 où son archet survole avec un hédonisme intime l'ostinato, de l'accompagnement.                       


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