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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Le programme donne un aperçu représentatif de la production des onze compositeurs (Toccata 7a de Rossi, Toccata 3a de Froberger). La toccata en ré de Bach se hisse au rang des meilleures de la discographie: récits expressifs, virtuosité solide et élégante, évidence d'un phrasé particulièrement fluide captivent autant que la sonorité de rêve de l'imposant clavecin d'après Gräbner. La toccata de Merulo ‑ dont les cinq sections deviendront un modèle jusqu'en Allemagne ‑ montre un interprète capable de faire chanter un contrepoint entremêlé de «passaggi» virtuoses. Celle de Frescobaldi, méditative et sobrement déclamée, trouve une matière somptueuse dans le jeu flûté et éloquent du grand instrument italien. Le geste improvisé de Buccarella change suivant les époques, les signatures stylistiques sont bien différenciées. Sous ses doigts, une tournure impérieuse n'a pas le même sens chez Weckman ou Froberger, la rhétorique de Buxtehude n'est pas celle de Bach. Cette aisance dans la caractérisation des écoles de clavier donne une idée très nette des matériaux que le Cantor choisira d'emprunter, et apporte sa cohérence au parcours. La tranquille hauteur de vue et la pertinence de la conduite musicale révèlent un artiste hors du commun ‑ qu'il faudra suivre. |
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