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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Sophie Roughol Ces Separatim scripti (« pièces séparées ») viennent compléter les trois cycles de psaumes écrits par Zelenka pour la chapelle catholique de Dresde (1725-1728). La série réalisée par Adam Viktora, en marge de ses enregistrements des messes, s'est révélée passionnante. Nous découvrons cette fois des pages disparates destinées aux vêpres du dimanche. Circonstancielles, inégales, elles trahisssent le stress d'un compositeur prolixe par obligation, recyclant çà là les formules - géniales - qui ont assuré sa reconnaissance. Ainsi du bref Dixit Dominus ZVVV 67 inédit et du «juravit » homophonique opposé au concitato de « confregit in die irae ». Le musicien, qui disposait de chanteurs et d'instruments extraordinaires, pouvait laisser libre cours à sa plume fantasque. La construction étrange du Confitebor tibi Domine ZWV 73 alterne solistes (ténor et basse) et choeur à 4 sur un ostinato des cordes : un fleuve interrompu par une brève section centrale au lyrisme dramatique. L’Italie n'est jamais loin de Dresde. Le Laetatus sum ZWV 90 sera le dernier psaume écrit par Zelenka, en six parties contrastées, avec des arias et des duos virtuoses, sur une riche texture instrumentale; le vieux maître s'amuse encore dans un Fiat pax en mazurka joyeuse, clin d'oeil à la Pologne conquise. De surprenantes suspensions se glissent dans un Gloria plus extatique que tonitruant. Chef toujours généreux, Viktora nous fait presque regretter que le cycle touche à son terme. |
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