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Diapason # 686 (01 /2020)
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Lyrinx
LYR306



Code-barres / Barcode : 3700232203060

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Philippe Ramin

Gabriel Stern, qui a bénéficié de l'enseignement de Cedric Pescia à Genève, et d'Eliso Virsaladze à Fiesole, se perfectionne actuellement auprès de Nelson Goerner. Pour son premier disque consacré à Bach, le jeune pianiste franco‑israélien choisit une oeuvre sur laquelle plane l'ombre de Glenn Gould. Angela Hewitt bouleversait la discographie en 2015, bluffant Gaëtan Naulleau par ses qualités de timbres et de phrasés (Diapason d'or, cf. no. 652).

Le nouveau venu aborde l'ouvrage avec d'immenses facultés digitales et une conception approfondie des trente variations. La construction est aussi impressionnante que ses éléments constitutifs. La signature de l'interprète se lit déjà dans la sonorité, pleine, ductile, et la fluidité ornementale de I’Aria. La limpidité des variations rapides, le détaché du Canon à l’unisson ou de la Variation XVIII sont irrésistibles. Il y a là une expressivité des mouvements contrapuntiques peu commune, dans les lignes descendantes du Canon à la seconde émergeant d'un sfumato savant, dans les croches en mouvement opposé de la Variation VIII ou dans l'illusion cinétique des croisements de la XII.

On évoque à juste raison la danse baroque dès qu'il s'agit de musique ancienne; Stern nous rappelle plutôt les chorégraphies de Lucinda Childs et ses mouvements d'une plasticité fascinante. Particulièrement lente, la Variation XIX met en valeur le doux glas de la voix intermédiaire, et le tempo modéré de la XXVIII fait davantage valoir l'extravagant ambitus de la composition que les trilles centraux. Les variations lentes ornées (XIII et XXV) chantent, le contrepoint séduit et émeut. Un vent de liberté traverse cette proposition à la concentration spirituelle rare.

 

PRISE DE SON D'EXCEPTION

par Isabelle Davy

Un son voluptueux, chaleureux et d'une parfaite clarté pour ce piano magnifiquement capté par Florence & René Gambini.

Aa service du jeu musical, l'image est spacieuse, laissant percevoir les moindres vibrations de l'instrument, la rencontre même du marteau avec la corde.

L'enregistrement en DSD (au musée du Terroir Marseillais de la cité phocéenne), participe de la grande définition et du relief de cette gravure. Un son qui accapare l'attention et favorise une écoute concentrée.


   

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