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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Guillaume Bunel Au rythme d’un CD par an, les chanteurs de la Grande Chapelle se focalisaient jusqu'à présent plutôt sur des compositeurs négligés, ou des oeuvres oubliées de maîtres reconnus. Les motets de Morales ont pourtant déjà bénéficié d'enregistrements de qualité ‑ tel l'Office des ténèbres par Doulce Mémoire (Naïve, 2002). Il est vrai qu'ils complétaient au compte-gouttes des oeuvres plus longues ‑ messes ou lamentations ‑ ou demeuraient éparpillés au sein d'anthologies. Associées à la période du carême, les oeuvres au programme paraphrasent pour la plupart la mélodie de plain‑chant qui leur correspond, se structurant en une succession d'entrées imitatives. Quelques‑unes adoptent une forme différente: dans le bref Circumdederunt me, le célèbre introït apparaît intégralement cité en cantus firmus par la voix supérieure, surplombant un tissu de quatre voix tissant un contrepoint libre. Le sublime Emendemus in melius, souvent enregistré, se structure quant à lui sur un cantus firmus traité en ostinato, support discret d'un déploiement rhétorique particulièrement virtuose et expressif. Le un‑par-partie, la réverbération adéquatement dosée permettent une exemplaire lisibilité du contrepoint, et restituent une diction précise. Le phrasé quasi désinvolte n'empêche pas une grande exactitude rythmique. Conférant une grande force à la superposition polyphonique, celle‑ci donne le sentiment d'une mécanique parfaitement imbriquée. Un bémol concernant l'appareil éditorial : si la notice est magnifiquement illustrée, la traduction française du texte de présentation est une abomination, et le commentaire Iconographique est réservé aux seuls hispanophones. |
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