Texte paru dans: / Appeared in: ECM 4818558 |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Venturini … (Zehetmair) a signé un précédent enregistrement de ces Sonates et Partitas (Teldec, 1982) sur violon moderne. À l'époque, il fréquentait pourtant le Concentus Musicus de Nikolaus Harnoncourt et côtoyait son épouse, Alice. Pour cette nouvelle version. qu'il veut « la plus proche possible de Bach. du son et du style de son époque ». il choisit deux instruments anciens et deux archets, copies de modèles des années 1720. Le violoniste autrichien réserve son Joannes Udalricus Eberle des années 1750 aux Sonates et un violon anonyme tyrolien des années 1685 aux Partitas. Le premier sonne avec davantage d'ampleur et montre une envergure supérieure, comme pour mieux soutenir les longs développements des mouvements: le second appelle un geste plus cursif, plus incisif, plus net, propre à relancer le rythme des danses. Tous deux bénéficient de la généreuse acoustique du prieuré Sankt Gerold, en Autriche. Le changement d'instrument, de diapason (415 Hz) et d'esthétique modifie très sensiblement l'interprétation. Alors que le chronomètre affiche sept minutes de plus, l'oreille perçoit moins de précaution, davantage de relief et d'audace. Les amateurs de lectures tranquilles et de sonorité homogène tiqueront sans doute à l'écoute de ces rythmes pointés marqués sans ménagement (Allemande de la Partita n° 1, Courante de la Partita n° 2) ou de ces arpèges embrochés par l'archet. Mais on ne peut que saluer l'intelligence avec laquelle chaque épisode est caractérisé, l'utilisation du rubato (Fugue de la Sonate n° 1), l'ornementation des reprises, la détermination (double de la Courante de la Partita n° 1), la majesté (Fugue de la Sonate n° 2) et la puissance expressive (Chaconne de la Partita n° 2, Adagio de la Sonate n° 3). |
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