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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jacques
Meegens Le répertoire de la cathédrale de Milan au tournant du XVIe siècle regorge de merveilles encore largement inexplorées. Si Josquin, au service du duc de Milan en 1484, a été choyé par la discographie, ses contemporains ne sont pas tous logés à la même enseigne. Gaffurius, nommé maître de chapelle la même année, reste connu pour son corpus théorique, tandis que son successeur Matthias Werrecore, à qui est dévolue la moitié du programme, a sombré dans un oubli quasi complet. Siglo de Oro pare ces somptueux motets franco-flamands - inédits pour la plupart - d'une sonorité typique des ensembles vocaux anglais : le grain d'un effectif choral mixte réduit à deux ou trois par voix, savant compromis entre la plénitude du timbre et la souplesse des entrelacs contrapuntiques, la technique solide des chanteurs et leur musicalité réservée. L’interprétation pèche hélas par excès de sobriété : l'élégante neutralité des phrasés se trouve encore plombée par un tempo uniforme. L’atmosphère impose sa solennité, mais les rares nuances (Ave regina caelorum de Weerbeke) ou passages à un effectif madrigalesque (Inviolata, integra et casta es Maria de Werrecore) ne suffisent pas à mettre en relief des plages que rien ne distingue. |
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