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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Vincent Genvrin Riche idée que de faire dialoguer les noëls des organistes français du XVIIIe siècle avec les airs qui les ont inspirés. Un savant agencement permet d'éviter la monotonie, le chant apparaissant a cappella ou accompagné, à une ou deux voix, précédant ou entrelardant les variations instrumentales. Gaëtan Jarry maîtrise remarquablement ce répertoire tour à tour virtuose et touchant. Il est aussi un accompagnateur hors pair qui ajoute encore à la variété en renouvelant sans cesse sa basse continue; son entrain se communique aux Pages du CMBV, ravis d'entonner ces petites merveilles de truculence et d'émotion que sont les noëls populaires. Louis XIV a‑t‑il eu droit à un tel régal, comme le suggère une complaisante « accroche » On en est moins convaincu en lisant la notice signée par l'interprète : le chant des noëls, s'il courait les rues et les chaumières, n'était admis au culte qu'affublé de paroles latines (comme dans la Messe de minuit de Charpentier), plus couramment sous la forme ohne Worte de variations à l'orgue. Il existait en outre un usage suivi précisément à la chapelle royale: des variations confiées aux instruments, dont Lalande a laissé un recueil. Ce disque se révèle donc parfaitement anachronique dans son Principe. Mais on aurait mauvaise grâce à brandir l'anathème musicologique face à une réalisation aussi soignée, dédiée à une fête propice à l'indulgence. |
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