Texte paru dans: / Appeared in: Château de Versailles Spectacles |
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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Aurore Leger La musique de Dandrieu est à l'orgue français ce que les créations de Jean‑François Oeben étaient au mobilier royal: une oeuvre noble, pleine de grandeur et de finesse exaltant tant la puissance du premier roi d'Europe que les plaisirs de l'île de Cythère. Pour rendre avec la plus grande justesse ce mélange de force et d'élégance, il fallait un instrument racé et un virtuose éclairé. C'est très exactement ce que nous proposent les magnifiques et subtiles grandes orgues de la Chapelle Royale sous les doigts de leur brillant titulaire, Jean‑Baptiste Robin. Ses qualités musicales, tant comme interprète que comme compositeur, ne sont plus à vanter: la sensibilité, le sens du détail, le souci du chant, une compréhension intime de l'écriture et un sens prononcé de la dramaturgie. Ces qualités, nous les goûtons pleinement grâce à une prise de son méticuleuse qui fait sentir la grandeur du lieu à l'acoustique opulente sans gâter la lisibilité polyphonique (les pleins jeux des Magnificat ou encore la fugue sur Ave Maris Stella en quatuor avec pédale de tierce), les attaques de traverso des délicates flûtes (Tendrement du Magnificat en ré), la verve joyeuse des basses de trompettes (Vif et marqué du Magnificat en sol avec sa trompette mêlée au bourdon de 16'), la triomphante clarté du grand jeu (O filii). De son illustre prédécesseur, aux claviers de l'orgue des Bourbon, Robin nous propose sans conteste la version de référence. |
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