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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Vincent Genvrin La collection « L’âge d'or de l'orgue français » se poursuit à un rythme soutenu … Avec l'un des organistes de la chapelle royale, il n'y avait pas à craindre les errements constatés dans l'opus 1, confié à Ton Koopman (cf. no. 685 : Jean‑Baptiste Robin connaît le style français sur le bout des doigts, et son instrument comme sa poche. Constitués de six brefs versets, les Magnificats de Dandrieu présentent, dans un équilibre calculé, les principaux caractères et les plus intéressants « mélanges » de jeux : en somme un condensé de ce que l'orgue « rocaille » pouvait produire de plus séduisant. Jean‑Baptiste Robin en propose quatre sur les six que comporte le Livre posthume (1739) de son lointain prédécesseur, complétés par trois noëls, un Offertoire en variations sur « O fili » et quelques pièces isolées.
L'interprète trouve
le ton juste dans la plupart des cas, adoptant la registration, le tempo, le
toucher idoines. Très à l'aise dans le genre noble (Pleins jeux, fugues), lequel
relie Dandrieu à la génération précédente, comme dans l'abattage rythmique à
l'italienne que le compositeur a contribué à diffuser (Dialogues, Basses de
Trompette, Offertoire), il peine toutefois à rendre ce qui est au fond le plus
caractéristique de l'époque : ces petites miniatures tantôt délicates et
sensibles, tantôt pleines d'esprit et même d'humour que sont les Récits de
dessus, les Flûtes, les Duos, les Trios, la Muzète. Le ton est alors trop
sérieux, trop appliqué, faisant passer pour de l'indigence la simplicité voulue
de l'écriture. À noter une malencontreuse interpolation dans le programme du livret; après la plage 3 vient ce qui est annoncé comme plage 19, décalant les numéros d'une unité entre ces deux pièces. |
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