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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Après avoir partagé sa passion pour les mystérieux Froberger (Globe, 2002) et Louis Couperin (HM, 2011), Richard Egarr se confronte au trait d'union entre la Renaissance et le baroque, le célèbre organiste et pédagogue Sweelinck dit l'Orphée d’Amsterdam, dont l'écriture plurielle demande une hauteur de vue et un sens de la synthèse exigeants. À l'affiche du copieux florilège, quelques pépites: la Fantaisie chromatique, les variations sur Ma jeune vie, sur Ut, re, mi, fa, sol, sur Est‑ce Mars, toutes bien connues des clavecinistes, et abondamment visitées depuis les années 1960, de Lionel Rogg à Jan Pieter Belder en passant par les incontournables Leonhardt et Koopman. On retrouve ici la plupart des caractéristiques relevées dans l'enregistrement consacré à Byrd (Linn, cf no 671) et que l'on pourrait résumer par « incertitude ». Il manque aux grandes pièces un certain sens de la construction, le détail freine la direction du phrasé (Fantaisie chromatique), On frise loxymore musical avec la joie prosaïque de Ma jeune vie a une fin, au thème bien verticalisé, à l'inverse le facétieux Est‑ce Mars adopte des poses alanguies et des respirations marquée. L’interprète semble plus soucieux de proposer des idées de détail que d'installer le cadre pictural et la palette la plus appropriée au caractère dominant de chaque pièce. On retournera donc aux références précitées, en y ajoutant le très beau disque de Sébastien Wonner (K617, cf. no 633). |
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