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Diapason # 686 (01 /2020)
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Christophorus
CHR77437


Einsamkeit, o stilles Wesen: German Cantatas of the Baroque Product Image

Code-barres / Barcode : 4010072774378

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Philippe Ramin

 

Les cantates allemandes qui composent ce programme sont toutes issues de la plume de contemporains de Bach. « On trouve, dans ces oeuvres liturgiques, note Mattheson, le style du madrigal, du choeur polyphonique, du motet, de l'interlude instrumental. Les chorals sont en style mélisma-tique. »

Meine Sünden gehen de Jacobi répond certainement à ces critères, mais le goût italien n'y est pas aussi marqué que chez ses pairs. Le choeur initial ponctué d'une basse haletante, le duo alto‑soprano où la musique illustre soigneusement le mot font valoir des solistes à l'investissement expressif mesuré en accord avec le caractère recueilli du traitement musical.

Plus animée, la cantate de Heinichen accorde une importance particulière à une ligne de basse très ornée (Springt entzwei) et à une harmonie suave voisine des procédés chers à Buxtehude (Sonata). Les parties de violon exubérantes sont proches de l'usage qu'en fait Bach notamment dans l'air pour basse « Ich wili künf­tig disputierien ». La tonalité inhabituelle de fa mineur, les trémolos de cordes (choral) et l'exaltation de la basse (air d'alto) attestent une écriture plus opératique, que la voix blanche de David Erler gomme passablement. Assez homogènes, les ensembles participent d'une piété modeste qu'on peut trouver un tantinet affectée. Le soprano de Sybilla Rubens, moins lumineux qu'à l'accoutumée mais toujours ravissant, détaille avec davantage de naturel une aria avec violon concertant dont la douce expressivité signale la cantate d'Ernst Nicolaus Thaur (1673‑1723), auteur presque totalement tombé dans l'oubli.

On sait que la cantate de Bach Alles, was von Gott geboren aujourd'hui perdue empruntait largement à la future Ein feste Burg dont les forces sont ici adaptées en fonction de l'usage liturgique en vigueur à Leipzig. Hesse remplace les hautbois d'amour par des violons d'amour, solution convaincante sur le papier et à peu près satisfaisante sous les archets d’Arpa Festante. Les vocalises de l'air de basse sont impeccablement négociées par Thomas Gropper, le duo alto‑ténor révèle la belle sûreté de Hans‑Jörg Mammel et la rusticité discutable des vocalises du contre­ténor. Dans l'ensemble, ce florilège d'oeuvres rares défendues avec sobriété fait mouche.


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