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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Si elle nous vaut une amusante notice, cette « rencontre imaginaire » de Bach et Handel offre surtout un album d'un haut niveau. Il est clair que les deux artistes sont sensibles à l'improvisation et leur approche d'un Bach au contrepoint sensiblement modifié ne plaira pas à toutes les oreilles. Pourtant, passé l'effet de surprise, les transformations mélodiques du Largo de la BWV 1017, qui mêle quelques emprunts au « Erbarme dich » de la Passion selon saint Matthieu, ne sont pas longues à nous convaincre, tout comme l'ajout de cette belle cadence du clavecin au milieu de l'Allegro sur lequel se referme la BVW 1019, ou encore les variations astucieuses de l'Allégro pour le clavecin seul. Comment résister au chant superbe de l'Adagio de la BVW 1017 où la violoniste exploite le médium somptueux de son bel Amati ? Les mouvements rapides respirent, et le choix épineux des articulations (Vivace de la BVW 1018) semble très judicieux. À côté de ces trois oeuvres pour violon et clavecin « concertant », les sonates de Handel appartiennent à deux périodes créatrices distantes d'un quart de siècle. Espasa y fait valoir un continuo savant et ingénieux et une belle aisance de chambriste donne la lisibilité attendue. La main gauche assure un solide soutien dans l'exigeant contrepoint de l'Allegro en ré majeur (HWV 371), l'errance poétique du Larghetto paré d'harmonies suaves permet à sa partenaire de décliner une ornementation alla Corelli du plus bel effet Quel feu dans les mouvements rapides ! Ce violon utilise tout l'archet et se démarque d'une école du petit son; le ravissant fait place à une voix lumineuse héritière de l'école italienne initiée, entres autres, par Enrico Onofri. Espérons suivre ce duo prometteur dans les trois autres sonates de Bach ! |
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